Semaine du goût : des livres sur la nourriture

Publié le par kdolivres le blog !

"Ce monde serait meilleur pour les enfants
si c'était les parents qui étaient obligés de manger les épinards."  

[Groucho Marx]


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    La Semaine du goût 2010 a lieu du 11 au 17 octobre. En 1990, cet énévement ne durait qu'une journée et se déroulait uniquement à Paris. Aujourd'hui, la Semaine du goût est nationale, et son programme est plutot ambitieux :

1. L’éducation au goût des consommateurs, notamment des enfants.
2. La diversité des goûts et saveurs
3. L'information transparente et pédagogique sur les produits, leur origine, leur mode de production et leurs spécificités
4. La transmission des métiers et savoir-faire.
5. Le Plaisir du goût.
6. Encourager les comportements et consommations alimentaires s’inscrivant dans un mode de vie équilibré et durable.


Plus facile à dire qu'à faire, nest-ce pas ? Pour vous consoler ou vous encourager, voici une sélection de livres qui abordent le thème de la nourriture avec humour et perspicacité : les bonnes intentions des parents, la traditionnelle guerre de la soupe, les négociations sur le menu, la gourmandise et ses risques, et même le combat anti-malbouffe !

   

* * * Pour les tout-petits

 

Une nouvelle aventure de Tromboline et Foulbazar, les poussins qui ont toujours une bonne idée en tête. Aujourd'hui, Tromboline et Foulbazar goûtent aux épinards…Chez les petits ce n’est pas toujours la joie. Ici, tout est simple, doux et amusant. C’est une délicieuse métaphore de la vie des bébés.


 

 

Simon a beau être un Superlapin, ses goûts en matière d’alimentation ne sont pas supervariés… Quand sa maman l’appelle pour manger ses tartines, quand son papa lui dit de finir son bifteck et ses légumes, Simon répond : « Pouah ! Berk ! C’est pas bon ! » Lui, tout ce qu’il veut, c’est manger des pâtes, un point c’est tout. Mais que se passe-t-il quand Maman fait du gâteau au chocolat, et que la condition pour en avoir un gros morceau, c’est de manger d’abord... sa soupe ?

 

  

 

* * * Pour ceux qui ont les yeux plus gros que le ventre

Monsieur Jean a les cerises les plus grosses et les plus belles du monde : des cerises hallucinantes. Mais Monsieur Jean a aussi les yeux plus gros que le ventre... Il les avale goulûment par milliers. La cerise qu’il fixe du regard devient pomme puis citrouille puis Terre et c’est le trou noir…

Un homme avale l’énorme boule rouge… monsieur Jean émerge en sursaut. Il a eu les yeux plus grands que le ventre et une belle indigestion !

 

 

 

 

 

C'est l'histoire d'un ogre qui revient de la chasse. Il en ramène un loup, une petite fille et un gâteau. Mais il ne peut traverser la rivière qu'avec un seul passager à la fois... Un livre irrésistible pour ceux qui ne connaissent pas cette fameuse histoire et ceux qui croient la connaître!

Le point de vue de Philippe Corentin : « J'essaie de faire rire les enfants, c'est tout. Ca les enquiquine le pathos « gnangnan cucul » que le soir on leur lit au lit pour les endormir (plus tard, à la seule vue d'un livre ils somnoleront). C'est le contraire qu'il faut faire : il faut les réveiller avec des histoires qui les font rire. Les enfants adorent les chatouilles, alors chatouillons-les dès le matin avec des livres guili-guili. Moi je fais des livres guili-guili. »

 

 Maman me dit tout le temps: "Bouboule, tu vas être malade à manger autant de gâteaux. Tu vas faire des cauchemars!" C'est vrai que nous mangeons beaucoup de gâteaux, mon chien Baballe et moi. Mais il n'est pas né le gâteau qui nous rendra malades!

 

Pourquoi les petits lecteurs vont adorer :

- le langage « parlé » de ce gourmand de Bouboule
("« mon plus préféré, c'est celui-là. Au Chocolat. Plus il est gros, mieux c'est bien » « déjà qu'on avait envie de vomir, ça nous a énervés. On a fait la bagarre. »

- des excès, de la vantardise, de la mauvaise foi (« contrairement à ce qu'avait pérdit maman, on n'était pas du tout malades... sauf que..») dans lesquels certains enfants se reconnaitront peut-être ?

- Un histoire pleine d'aventures avec des méchants ("un gros baba plein de rhum", "un vieux gâteau mal sucré", de l'action, et et des rebondissements ("même qu'à un moment on a été attaqués par un gros éclair au chocolat").

  

* * * pour les « warriors » des supermarchés :

"Michel Besnier a porté son regard. sur les allées des grandes surfaces. Il évoque ce monde, à la fois artificiel et très réel. Il s'amuse, ce faisant, à expérimenter de nouvelles formes poétiques. Il explique joliment son choix : "C'est un univers que les enfants fréquentent. Ils se comportent en consommateurs, mais aussi en rêveurs. Le supermarché peut offrir des surprises, des enchantements qui rendent les courses moins pénibles." Henri Galeron accompagne magnifiquement ses poèmes." (http://www.ricochet-jeunes.org)


"Avec ma carte
Ma carte fi
Ma carte fidé
Ma carte fidéli
Je fais la queue
A une caisse pri
A une caisse prio
A une caisse priori
Et je gagne du temps
Et le temps c'est de
C'est de

C'est de "

  

* * *pour les combattants de la malbouffe

 

ll a suffi qu’une crêpe volante atterrisse sur ma tête pour que Grand-Père, inspiré, invente son plus beau conte… «Dans la ville de Ratatouille, il n’y avait jamais de courses à faire. La nourriture tombait du ciel, trois fois par jour, à l’heure des repas. Il pleuvait de la soupe et du chocolat chaud, il neigeait de la purée, il tombait des hamburgers et des saucisses. C’était une vie délicieuse, pleine de bonnes surprises goûteuses et variées. Jusqu’au jour où le temps se détraqua... »

 

 

fast-food-douzou.gifFast-food, Olivier Douzou et Lynda Corazza
(Editions du Rouergue)

« un gros burger-pavé lancé dans les manipulations de la malbouffe, où les enfants sont la chair fraîche des ogres du fast-food » (Observatoire National de la Lecture : Auteur : DOUZOU Oliver )

Actuellement épuisé, ce livre semble malheureusement introuvable, même en occasion, mais peut-être aurez-vous la chance de le dénicher à la médiathèque ou la bibliothèque municipale ???

« Si le thème est d'actualité, à l'heure de la vache folle et de la fièvre aphteuse, le principe de l'histoire est bien connu. Qui est pris qui croyait prendre, à l'exemple du loup ou de la sorcière. Lorsque Lunchie ouvre uns restauration rapide, d'autres surencherissent afin d'ouvrir dans la ville un plus grand restaurant. A l'ouverture, du restaurant de Mac Ut, il n'hésitent par à embaucher des hommes sandwich, garnis de vrais ingrédients. Et c'est bien là que la situation comique commence : les habitants, alléchés, se ruent sur eux, puis les chiens (pour la viande), puis les souris (pour le fromage), et ainsi de suite, jusqu'à deux ogres géants qui les mangeront tout cru.

« Dans cette course folle, où mal bouffe, cuisine rapide, et chaîne alimentaire du plus en plus précaire sont dénoncées, Olivier Douzou et Lydia Carazza réussissent leur pari : faire un grand clin d'oeil aux grands consommateurs de sandwichs en tout genre. Qui mieux que les éditions du Rouergue pouvaient aborder cette mondialisation de la consommation culinaire. Humoristique et pédagogique. «  (Ricohet jeunesse)


 

* * * et pour les "incoyabilicieux" gourmands


 

Bien sûr, je ne peux pas terminer cet article sans mentionner à nouveau « Blaise et le Château d'Anne Hiversaire » de Claude Ponti (voir un article précédent sur ce site), merveilleuse initiation aux joies de la cuisine et aux plaisir des sens...et pas seulement du goût : car Blaise et les Poussins se régalent aussi par la vue, les odeurs, et surtout expérimentent des sensations très tactiles ! Et en plus, ils ont le droit de faire tout ce qui est interdit d'habitude (« il faut parfaitement bien se salir)...

 

 

 

 

B O N N E S     L E C T U R E S    C U L I N A I R E S !

 

 

 

- Si vous voulez en savoir plus sur le livre de Philippe Corentin "Les deux goinfres", découvrez une analyse du livre par Serge Martin « le mal de mère » 


- Philippe Corentin, sa vie, son oeuvre sur le site de la BnF (Centre National de la Littérature pour la jeunesse)


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